La Libre Belgique
27/02/2001

OPERA
En concert, suite! De Liège à Bruxelles
Semiramide, apogée du genre

N.B.

C'est devenu une (excellente) tradition: chaque année, l'Opéra royal de Wallonie invite, une fois au moins, Alberto Zedda à diriger un opus rossinien. Après "Guillaume Tell" l'automne dernier, on pourra entendre en ce mois de mars "Semiramide", dont Zedda n'hésite pas à dire que c'est son opéra préféré dans toute la production du cygne de Pesaro. Entendre, et non voir, car l'oeuvre sera donnée en version de concert, ce qui lui vaudra d'ailleurs de s'exporter de Liège jusqu'au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles dans la série "opéra en concert" de la Société philharmonique. Entendre, aussi, parce que, outre la présence de Zedda qui est toujours un gage de qualité, la production liégeoise bénéficiera d'un assez joli plateau: Darina Takova dans le rôle titre, Ewa Podles en Arsace, Boris Martinovich en Assur et Rockwell Blake en Idreno, sans oublier quelques chanteurs de chez nous comme Laure Delcampe (Azema) ou assimilés comme Leonard Graus (Oroe).

Créé le 3 février 1823 à la Fenice, "Semiramide" est, au même titre que "Tancredi" qui l'avait lancé, une étape dans la carrière de Rossini: c'est son dernier opéra italien, mais c'est aussi l'apogée d'un genre dramatique que n'égaleront pas les opéras parisiens qui suivront.

L'histoire est celle de Semiramis, reine de Babylone aux prises avec les prétendants au trône: mais, comme dans toute bonne version de concert, qu'importe l'histoire pourvu qu'on ait l'ivresse vocale.

© La Libre Belgique 2001